L'esprit

Délices nomades' se déguste comme un bon plat : un savoureux dosage de chants a cappella et de récits, relevé de musique cristalline, épicé de jongleries et de souvenirs culinaires, mitonné avec humour et tendresse.

Les mets comme les mots voyagent, se jouent des frontières. Ils sont porteurs de la mémoire, de l'histoire, de la culture d'une famille, d'un village ou d'un pays.

Mets et mots aiment rencontrer l'Etranger ; ils peuvent s'enraciner dans des contrées lointaines, se patiner au contact d'une autre langue, d'un autre savoir-faire sans renier leurs origines, parfois lointaines.
Sans les grands voyageurs, sans les métissages et les brassages culturels, nous n'aurions connu ni le café, ni le thé, ni le chocolat, encore moins les tomates, les haricots, les courges, les dindes... Et la langue française a su apprivoiser les mots qui accompagnaient ces mets venus de loin : l'arabe Al karchouf nous a donné l'artichaut, le potchocacaoatl aztèque le chocolat ...

Les recettes, elles aussi, traversent le temps et l'espace ; elles sont la signature d'un particularisme, mais savent bien s'adapter aux terroirs qu'elles sillonnent : vous n'avez pas de pistache ? Mettez de la noix ou des amandes ; pas de cette épice ci ? Essayez donc celle-là, vous en serez surpris ! La musique, en écho, aime aussi voyager, se métamorphoser au contact d'autres cultures.

Venant d'univers différents, conte, chant, musique, théâtre et cirque, chaque membre du trio a mis son ingrédient dans l'élaboration du spectacle, pour donner à goûter des mets mémoire et des mots grimoires, porteurs d'histoires.

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